Encrage, mixage numérique, 2020
Couleurs & mixage numérique,
Un même dessin, deux traitements différents 2020
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Une maison de fait-divers dans un monde parfait
On pourrait s’y aimer sur de vieux tapis élimés, toutes fenêtres closes, puis s’y assassiner au pique-feu. Le survivant rêverait une heure à côté du cadavre en voie de raidissement puis il laverait tout le sang à la serpillère et à l’éponge végétale méticuleusement. Comme dernier hommage il accomplirait une toilette mortuaire exemplaire, parfumerait la dépouille à l’eau de violette et glisserait, entre ses doigts croisés sur sa poitrine, le dernier sextoy qu’ils s’étaient offerts.
Au petit matin ce survivant, donc, abandonnerait la grande demeure avec l’intention de se dénoncer à la gendarmerie. Mais en cours de route il changerait d’avis. Il irait à la gare, prendrait le train de 08h27, se mêlerait aux autres voyageurs masqués, écouterait en souriant des conversations assourdies, nasillardes et inutiles.
Arrivé en gare un message sonore informerait les usagers que le covid-21 et le covid-27 étaient particulièrement agressifs ce matin-là et qu’il convenait de valider ses attestations auprès des bornes mises à disposition avant de se rendre aux sas de décontaminations.
Cinquante minutes après son téléphone serait désactivé. Néanmoins un dernier texto lui annoncerait son arrestation imminente.
La Brigade Sanitaire assisterait, dans ce cas singulier, la Police Démocratique afin de s’assurer que l’endormissement du suspect respecterait le protocole citoyen.
Contraste saisissant entre la première partie et la deuxième. Le suicide déguisé. Bien vu.
Bonjour Ampie, et bienvenue sur ce blog. L’intérêt du noir et blanc c’est qu’il oblige à trancher, à privilégier l’épure et la solution purement graphique. le plaisir de la couleur c’est qu’elle invite à la nuance. Les sujets appellent leur traitement. Là je me suis risqué au grand écart, quoiqu’en l’occurrence j’ai opté, dans la version couleur, pour les aplats et les textures.. Quant au suicide déguisé, hum, je vous laisse à votre interprétation qui se justifie pleinement.
Quiproquo. Je n’ai pas été claire. Je parlais de la nouvelle !
Je crois que j’avais bien compris que vous parliez d’elle… A bientôt…
C’est passionnant !
Merci de votre passage Numa, je suis honoré… Passionnant ? peut-être, si vous le dîtes… Au plaisir de vous croiser bientôt, ici ou sur le « réseau »…
que choisir entre la première maison…abandon total…le résultat 10 ans après l’enfermement du coupable?…et la deuxième coquette, fermée, enfermée mais qui a dû avoir une vie, heureuse ou malheureuse, en confinement en tout cas….
Cet amour jusqu’au bout, jusqu’à laver la victime, la parfumée et oh! attention suprême, lui mettre entre ses mains croisées, le seul bonheur de l’enfermement…
Il finit heureux ce meurtrier..le devoir accompli…il se déconfine un instant pour se laisser reconfiner à tout jamais..
quelle histoire….ce Covid fera encore parlé de lui…
belle fin d’après-midi Soluto!
Les maisons fermées qu’on aperçoit au bord des routes sont des coffres-forts à secrets. On peut tout imaginer… Et selon qu’on a le regard noir ou coloré on peut imaginer le pire ou le meilleur.
Merci de votre passage, à vous aussi Françoise, bonne soirée.