Archives pour la catégorie Crayons…

Portrait d’écrivain, Montherlant…

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Montherlant, portrait d’écrivain…
Portraits réalisés à la volée en visionnant une vidéo sur YouTube.
Je sais tout le mal qu’on peut dire de cet auteur. N’empêche, je l’ai lu, relu, et beaucoup aimé. La causticité, l’ironie, le style. Jusque dans « Les célibataires » et « Les Garçons » qui vous déplairaient tellement. J’ai parlé, il y a longtemps, du livre « le fichier parisien », dans mon blog. Vivent aussi (surtout) « Les jeunes filles »
Sa dernière ligne : « Je deviens aveugle. Je me tue ». Une capsule de cyanure, un coup de révolver.
La mort sur un air antique.

Simonin, portrait d’écrivain…

Magali Cazo, graphite, dessin, fusain, board, grey, body, soluto peintureCrayon sur papier, 21 cm x 29,7 cm, juin 2021

 

Je me souviens vaguement de ma première rencontre avec Albert Simonin.

Il était austère, sous un vernis noir et jaune, griffé blanc NRF, couché dans une caisse de romans de poche que mon père avait levée chez un voisin parti à la cloche de bois. On trouvait dans la boite à la fois Mauriac, James Hadley Chase, Sagan, San Antonio, Jacques Laurent, Francis Carco, Jean Bruce, des Spécial Police, du sentimental, d’autres auteurs en vogue dans les années 60 et maintenant tout à fait démodés.

J’avais onze ou douze ans. Simonin était au plus bas sous les piles et le dernier à m’intéresser. J’aimais mieux San Antonio parce que j’avais encore très mauvais goût.

Simonin m’est apparu dans sa malice, sa richesse et ses nuances longtemps après. Je l’ai attrapé comme on attrape une grippe dont on se remet mal. Sous l’Élégant j’ai vu l’homme nu, sous l’argotier le styliste, sous le paresseux un accablé et sous le désabusé un penseur tragique.

On peut (comme pour Manchette) se dispenser de ses collaborations avec le cinéma. D’ailleurs, en général, la collaboration ne lui a pas réussi (cinq ans de cellule, quand même)

On lira prioritairement Touchez pas au grisbi, si mélancolique et crépusculaire, et les Confessions d’un enfant de la Chapelle. Les courts textes de la lettre ouverte aux voyous et du savoir-vivre chez les truands tombent justes et droits comme des grimpants taillés sur mesure par un maitre.

Féministes, délicats, progressistes enragés et petits lecteurs s’abstenir.

 

Aimez-vous Sagan ?…

Un sang d’aquarelle… Je me souviens de Françoise Sagan, de sa tristesse, de sa langueur, de sa diction précipitée, de son ironie, de son regard perçant sous sa frange, de ses romans aux titres si élégants…

Georges Perec, Perec, graphite, dessin, fusain, board, grey, body, soluto peinture, digital, numerique, toi, moi, le chat, bipolaireCrayon sur papier, 21 cm x 29,7 cm, juin 2021
nu, body, graphite, dessin, fusain, board, grey, body, soluto peinture, digital, numerique, toi, moi, le chat, bipolaireLavis d’encre de chine, 23,5 cm x 24 cm, juin 2021

 

Georges Perec, Perec, graphite, dessin, fusain, board, grey, body, soluto peinture, digital, numerique, toi, moi, le chat, bipolaireCrayon de couleur sur papier, 21 cm x 29,7 cm, juin 2021
 nu, body, graphite, dessin, fusain, board, grey, body, soluto peinture, digital, numerique, toi, moi, le chat, bipolaire
Crayon sur papier, 21 cm x 29,7 cm, juin 2021

 

Vrittis, ou les aléas de la pleine conscience (ainsi que quelques mots sur Emmanuel Carrère et son Yoga)…

Lesbos, nu, body, graphite, dessin, fusain, board, grey, body, soluto peinture, digital, numerique
Avril 2021

J’ai lu Yoga, de Carrère. J’ai bien ri. La pleine conscience est peu de chose comparée à la chimie du cerveau. Un peu de sel vous manque et tout est déréglé. Ce qui m’étonne c’est que cet auteur, que j’admire par ailleurs, soit à son propre sujet si peu clairvoyant et aussi mauvais menteur.