Ça nibarde, chatte et saigne, certains mauvais quarts d’heure, sur mes sténo-blocs. Cause au Samsung qui grelotte aux moments inopportuns, aux discussions languissantes, aux convocations torves. Sale temps pour la feuille qui traîne, soumise, vierge, offerte aux souillures, couchée sur sa semelle de carton gris, prisonnière de son ressort… La bille roule, la mine chuinte. Les mignonnes farfouillent, creusent, s’épuisent à la recherche des filons répugnants. Elles en trouvent de sévères.
Et tandis que ça débagoule, la main libérée s’amuse, batifole, s’excite toute seule sur des rondeurs, des mollesses, des raideurs. Ici je coupe un chien en deux, lui brise les reins, le tords pattes au ciel. Là, je tranche des doigts poilus. Passent des gerbes d’enfants nus, poignets cassés, sous le regard de femmes idiotes. La conversation s’éternise. Je me complais à arrondir chacun des grains de leurs mamelles qui dégoulinent jusqu’aux genoux.
Les causeurs, les cafouilleux du potin, peuvent bien faire des détours par les satellites et revenir me farcir les anses de leurs histoires. M’en raconter de grinçantes et de sucrées…
Je ne les écoute pas plus que je ne me vois dessiner.
Car il n’est pas d’absence qui me soit plus douce.
Bic sur papier 2015
Crayon sur papier 2015
Votre petite boutique des horreurs est délicieusement affreuse…mais moins que votre texte qui me chamboule, me tourneboule, me bloblotte et me yoyotte, me trifouille et me farfouille.
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Le fouet des mots à pointes pour étourdir les toupies… A tout bientôt, chère Célestine, dans des eaux moins sujettes aux remous…
C’est moi, la toupie ?
Je vous interdis même de le soupçonner! Ou alors je vous dispute la place… C’est moi bien sûr! Ainsi sont les phraseurs qui tournent en rond sur eux-mêmes sans jamais rien creuser. Je me fais cet effet-là, parfois, lorsque je me relis à froid. Vous ne pouvez pas vous reconnaitre là-dedans! Mes maladresses vont finir par me coûter cher. Si j’ai plaisir à froisser (et malheureusement je vieillis, ce n’est plus aussi drôle… On me jette moins souvent le gant à la figure. Pire, on me plaint et m’excuse) j’aime autant que ce soit pour de bonnes raisons. Vous êtes toujours la bienvenue ici. Vous ai-je jamais censurée ? Belle semaine à vous Célestine, douce et paisible…