J’aime regarder les filles…

dessins  femme soluto crayons
Crayon sur bloc sténo, à peu près 15 cm x 20 cm

 

dessins  femme soluto crayons

Crayon sur bloc sténo, à peu près 3 cm x 12cm

 

dessins  femme soluto crayons

Crayon sur bloc sténo, à peu près 7 cm x 20 cm

 

dessins  femme soluto crayons

Crayon sur bloc sténo, à peu près 15 cm x 20 cm

4 réflexions au sujet de « J’aime regarder les filles… »

  1. Hub de Nantes

    Au soir d’une sortie sur le terrain, alors qu’en kaki nous courrions la froide campagne des Deux-Sèvres en novembre, nous étions emmitouflés dans nos duvets.
    Dans le duvet voisin j’entendais chantonner à voie basse : « J’aime regarder les filles qui marchent sur la plage… »
    Un autre monde existait, ailleurs…
    « Sur leur peau le soleil caresse bien trop sage, Le vent qui les décoiffe au goût de sel sur mes lèvres  »
    où l’on ne dormait pas avec un fusil…
    « Leur ventre qui se colle sur le sable chaud, Le vent qui les décoiffe et les sourires fugaces  »
    où l’on ne dormait pas avec un lance roquette de 89mm…
    Un autre monde existait encore, sans doute, ailleurs…

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    1. soluto Auteur de l’article

      Enrégimenté dans un semi-disciplinaire du Haut-Rhin je n’ai pas eu la chance de rencontrer des gars sensibles au refrain fébrile de Coutin. Les bidasses de la chambrée m’assourdissaient plutôt avec Bachelet qui pleurait ses corons ou Sardou qui beuglait la bamboche à Broadway.
      Pourtant, les filles, ça les tracassaient sévèrement tous ces appelés du contingent. Durant les transports en camions militaires débâchés, cramponnés sur leur banc, ils mataient, sifflaient, huaient le beau sexe apeuré qui précipitait son pas. Ces crevards de l’amour, incapables de gérer leurs pics de testostérone, étaient intenables.
      Les hommes en troupe, en troupeau, liés par la frustration et les effets délétères de la camaraderie sont capables de tout. Malheur à qui veut se désolidariser. J’imagine aisément ce que ça peut donner en temps de guerre. Je préférais encore la compagnie de mon MAS 36, certaines nuits, sur le terrain. Si en tête à tête, à deux ou trois, certains trouffions se révélaient tolérables, ou agréables, l’agglomérat les rendait détestables.
      Je fouille, je fouille mes souvenirs… J’en aurais long à raconter. Mais rien qui puisse révéler un tantinet de sensibilité de la part d’aucun de ces pioupious. On n’y chantonnait pas dans la pénombre. On braillait à cœur joie le chant du régiment, les poumons dépliés, grisé par les couleurs qui montaient en claquant au vent.
      Comme il m’a tardé de rompre les rangs…
      Bien à toi Hub, et au plaisir…

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  2. Légio

    j’aime beaucoup vos jeunes femmes .N’étant qu’un autodidacte je n’ai pas les mots pour dire mon ressenti donc je dirais seulement que j’aime. J’aime aussi beaucoup votre commentaire sur le « contingent » et sa finesse d’esprit et je comprend parfaitement pour l’avoir vécu qu’on éprouve rapidement l’envie d’en sortir. La masse qu’elle porte un uniforme ou pas est toujours stupide et brutale.

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    1. soluto Auteur de l’article

      Merci de les aimer! Elles valent mieux que tous les troufions du monde… De toute façon, comme disait le poète : « le pluriel ne vaut rien à l’homme et sitôt qu’on est plus de quatre on est une bande de cons »… Plus loin il ajoutait : « Pour embrasser la dam’, s’il faut se mettre à douze,J’aime mieux m’amuser tout seul, cré nom de nom !Je suis celui qui reste à l’écart des partouzes. L’obélisque est-il monolithe, oui ou non ? » Pour moi, définitivement, c’est oui! Il l’est! Une à la fois, c’est déjà beaucoup… Bien à vous Légio…

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