Oissel, ses rues exsangues, ses façades ravalées, sa place de marché effacée, ses commerces morts, ses enfants cloués aux consoles qui ne jouent plus dehors, qui ne traînent plus.
Les Claire, les Catherine, les Véronique, les Martine, les Nathalie et les Corinne évanouies pour toujours.
Se ressouvenir.
Attraper ce dessin qui les rassemblerait toutes, qui dirait leur fausse candeur, leurs regards à peine défiants, leurs cheveux bien peignés, parfois teints au henné, l’ovale de leurs visages, la fraîcheur de leurs joues effleurées au bonjour du matin dans la cour d’un lycée d’Elbeuf…
Et surtout dessiner sans se mordre la lèvre.
Sublime, j’adore !!!
Oissel m’évoque la fonderie…
Il n’en reste que ruines.
> C’est un lieu que je ne connaissais pas! Gamin j’allais plutôt jouer du côté de la briqueterie, qui jouxtait la forêt… Nous deux mon pote on s’y enfonçait jusqu’au terrain militaire! On espionnait les bidasses, on squatait des cabanes commencées par d’autres, on passait nos journées dans la verdure! Nous avions douze, treize, quatorze ans, les téléphones portables n’existaient pas, nous rentrions vers 19h00 et nos parents n’étaient ces anxieux que nous sommes devenus… Belle année à vous, Axel…