Sur la béquille…


Celle-là, crois moi, elle a une patte dans le sac mais elle n’en perd pas une miette. Elle aussi,  malgré son sourire au miel, elle surveille… Et si elle pouvait baver aux condés de la municipale quelque exaction enfantine elle ne se gratterait pas.

 


11 réflexions au sujet de « Sur la béquille… »

  1. Arsaber

    J’ai compris ! Soluto croque et barbouille une série d’antisoluto ! Des qui lorsqu’ils épient ne savent quoi faire de leurs bras & mains, sinon les empaqueter ranger pour qu’ils ne gênent pas. Voilà posture qui doit laisser bouche-bée, un tantinet inquiet, l’homme au nerf optique coincé entre pouce et index, qui voit avec ses doigts caressant du papier (talent enviable).

    Répondre
  2. Cécile

    Soluto, bonjour. Est-ce que les personnes (dont je fais partie) aimant avec une curiosité et un amusement goulus et sans fin observer les gens (adultes et enfants) leurs visages, leurs expressions, leurs tics, leurs mises, leurs attitudes, leurs réactions ou capter leurs discussions, dans le métro, dans la rue, ou à la terrasse des cafés relèvent de la catégorie des « surveillants » ?

    Répondre
  3. Soluto

    > Cher Arsaber, merci de votre gentil message, et joliment tourné avec ça… M’en faut plus pour m’inquiéter… Non, ceux qui m’énervent sont ceux qui surveillent sans tenir la pose, qui tournent sans arrêt la tête, un coup dans l’ombre d’une visière, un coup dans la lumière qui écrase! Je ne m’autorise pas encore à aller les voir pour les disputer, mais ça ne va pas tarder!


    > Merci de vos mots, Flora… Tous ces braves gens ne faisaient qu’attendre… Qui, quoi? je n’en sais rien… C’est mon commentaire  et mon accent mis sur les gros bras, qui les rendent suspects… 


    > Meuh non, Cécile, je ne vous range parmi les surveillants (les surveillants sont toujours susceptibles d’intervenir, pas vous… sauf ici dans ces lignes où je vous attends) Je vous classe du côté des curieux bienveillants… Du côté de ceux qui regardent leurs contemporains avec sympathie… Merci de votre passage…

    Répondre
  4. Cécile

    Ton message est plein de gentillesse mais ne m’idéalise pas… :-)

    Au risque de te décevoir, ma vision de l’Humanité est sceptique et pessimiste (mais une petite étincelle en moi refuse de céder à la désespérance). Je suis vigilante, certains de mes regards peuvent être glacials et lourds de reproches et il m’est arrivé d’intervenir (au risque de m’en prendre plein la poire) car je tolère bien mal l’iniquité, l’incorrection, l’égoïsme, les dérobades, la veulerie, les cris et la violence.

    Ralentir le pas voire s’arrêter, regarder avec insistance, par exemple, un homme en train d’invectiver sa compagne et à deux doigts de porter la main sur elle, en pleine rue, peut contribuer à calmer le jeu … idem vis à vis d’agents de séurité RATP en conversation bruyante et musclée avec des resquilleurs (noirs, bien sûr …).

    Mais cette vigilance n’a pour moi, rien à voir avec de la surveillance, de l’immixion malsaine dans la vie d’autrui, le fait de donner des leçons ou de la désapprobation moralisatrice.

    Répondre
  5. Arsaber
    Je suis trop souvent dans la lune pour m’en apercevoir – et myope au point qu’un troupeau de taupes me suit partout en criant Papa ! – mais il est vrai qu’on surprend parfois de ces regards qui, sans vergogne, viennent vous marcher sur les pieds, les bras croisés barbelés tels que vous les attrapez, braillant «Ici c’est chez moi le chef propriété privée défense d’entrer chien méchant je t’ai à l’oeil pauvre merde» – quand c’est alors partager un bout de trottoir ou un carré de jardin public qui devrait habiter, modeler corps et regards, sourires. Soyez prudent toutefois (A la différence de Cécile, je suis si lâche que même le mot couardise en rougit de honte). Laissez ces accapareurs de trottoir à leur misère (Il faudrait un traducteur. Au Bonjour et au sourire qu’on leur adresse ils sursautent et vous toisent comme si vous veniez de les mordre, d’insulter leur mère ou pire : leur patrimoine). La vie est rare. Partagez plutôt avec Gabrielle les minutes que vous leur consacreriez. On l’imagine riant jubilant du double portrait tendre et coquin que vous lui faites. Pas peu fière d’inspirer un tel talent (Le dessin agrandi, je suis bluffé par la richesse et la virtuosité de votre vocabulaire au trait – les cheveux sous le bob, ombres et reflets sur les lunettes ! Et vous maniez les blancs, la visière du bob, l’éclairage dans le cou, avec tout l’art du sous-entendu souriant dont vous dessinez vos phrases). Merci pour ce moment monsieur Soluto !
    Répondre
  6. Cécile

    J’ai surtout ressenti la présence de « surveillants » lors d’un voyage au USA. Incroyable le nombre de gens dans ce pays qui, sous des allures cordiales et sans être flics, veillent à ce que tu restes dans le droit chemin … Pas fumer ici, pas boire là, par s’asseoir par terre ici, pas marcher là, pas outrepasser ce qui est écrit sur le panneau, pas regarder par ici, pas parler trop fort là, pas ceci, pas cela. Walk the line, Walk the line.

    Répondre
  7. Soluto

    > Ah, Cécile, je ne vous idéalise pas! Je vous connais si peu… Mon commentaire est le résultat de ce que je devine de vous à travers les vôtres… (Soutenir le regard d’un homme qui invective sa femme est un truc que seule une femme peut faire sans trop de risques, parce que si un mec s’aventure à ça l’on va voir l’affaire tourner au combat de coqs… Surtout avec les nerveux… Mieux vaut intervenir franco quand on est près du drame et essayer de la jouer débonnaire et souriante… Mais prudence, à partir d’un certain taux d’agressivité, il faut mouiller les badauds ou appeler la maréchaussée…)

    >Cher Arsaber, je persiste à garder le sourire autant que je le peux… S’il est vécu parfois comme une agression (je suis frappé du caractère excessivement intrusif que prennent actuellement les signes de reconnaissances qui faisaient hier partie d’une politesse élémentaire…) il reste aussi une porte entrouverte sur l’échange et la complicité… Je me refuse à céder la-dessus… Le problème de la lâcheté ordinaire (à laquelle nous recourons tous…) c’est qu’elle n’est pas terrible pour l’image qu’elle nous renvoie de nous-mêmes… Un peu de courage est si vite récompensé, parfois… Merci de votre attention, de vos commentaires, merci pour Gaby, aussi… 

    Répondre
  8. Cécile

    oui, nos petites lâchetés ordinaires : grand sujet … … Tout aussi vaste que celui de nos lapsus (en ce moment, je n’arrête pas) et de nos actes manqués.

    Répondre

Répondre à âne debout Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

Current ye@r *