11 réflexions au sujet de « Thierry fait pfff…. quand on lui parle de son divorce… »

  1. Cécile

    On dirait un petit soldat de la Grande Russie tsariste, précocement enrôlé, brimé, tondu et mal nourri …

    J’aime bien les enroulements spiralés que dessinent les rides et les traits.

    Je ne sais s’il souffre mais son « pfff » me semble préférable à un que je connais et qui, au moment, de son divorce s’est gaver de désespoir, à se faire exploser la tête, durant des nuits et des nuits, au point de tout laisser partir à vau-l’eau (mais sans jamais en boire une seule goutte, ou alors d’eau de feu, bien évidemment …) (misère …)

    Tu as exposé au Havre. Est-ce que tu vis au Havre, Soluto ? Au Havre, j’aime la plage de galets et son horizon morne d’où émergent, soudainement, des cargos, démesurés, géants, rouillés et colorés entrant très lentement dans le port. Un spectacle dont je ne rassasierai pas …

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  2. Soluto

    > Cécile… Je vous l’accorde, il a des allures de russe et dans ses veines coule un sang bleu et cosaque. Mais en le dessinant, j’ai aussi pensé aux beaux profils d’Hugo Pratt… Et j’ai essayé de le le tirer par là…

    Oui, j’habite au Havre (du moins c’est ce qu’on dit…) et la mer qui charrie les porte-contenairs est mon amie…


    > Une face burinée par la steppe ou par la mer tourmentée, c’est au choix Aléna


    > Pffff…. Faut pas pleurer! même pas en couleur… Rien n’en vaut la peine Deny

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  3. Cécile

    Mes souvenirs du Havre sont entremêlés, rock and roll et alcoolisés.

    Le comité d’acueil : l’odeur d’oeuf pourri des usines chimiques. Puis la ville. Le bord de mer (alors pas aménagé coquettement comme maintenant) (plus brut de décoffrage). Les immeubles Perret où tout se passait. Les toilettes où se trouvaient des instructions à suivre en cas de catastrophes industrielles et d’intoxication aux gaz. Cela me faisait toujours un drôle d’effet. Parfois on allait à Honfleur. Ils en ont vidé des bouteilles, ces garçons-là … Jusqu’à ce que ça crrrrrraque. Dur. Alors, il a fallu sortir pour respirer et visiter la ville, en touristes. Les petits Boudin du musée. Encore Perret. Et la mer. Et les petites cabines de bain blanches en rang d’oignons.

    Je me rappelle aussi, mais mal, comme dans un rêve, du grand pont un jour de tempête. l’estuaire gigantesque en dessous. et des plantes d’eau comme à perte de vue, noyées dans la brume.

    C’est une ville où j’ai vu des feux d’artifice de quatorze juillet, des gens vaciller, pleurer, des coeurs se briser et d’autres s’épanouir, soulagés. Sans y  penser trop car Le Havre, tout de suite, nous chante un de ces blues …

    On ira encore peut-être un jour.

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  4. Cécile

    Sinon, oui … Pratt. Nous sommes fous de ses dessins et de ses récits romantiques et uniques. Je reviens souvent aux Ethiopiques et à la Ballade la mer salée.

    En voyant ton dessin, j’avais spontanément plutôt songé à Boucq.Bouche du diable où l’on voit des enfants-soldats soviétiques embrigadés. Mais en rapprochant ton dessin des siens, finalement non … Toi, c’est plus énergique, plus précis, plus noir. Plus écrasé de soleil. oui, quand je regarde tes dessins, j’imagine que tes personnages sont toujours écrasés de soleil … (Sol ? Sole ? Soluto ?)

    Trop bavarde, ce soir. je te laisse. je regarderai la suite plus tard, si cela ne te dérange pas …

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  5. Soluto

    > Ah, Cécile, votre vision du Havre date un peu. Vous décrivez la ville telle que je l’ai découverte et telle qu’elle m’a séduite. Une ville clivée, industrielle et portuaire, foncièrement populaire, grise et pluvieuse, sans affectation, sans fard, avec une ambiance à nulle autre pareille… La scène havraise était rock’n roll, Little Bob (grand!) et les City Kids collaient diablement au décor et c’était bon… Les concerts à Franklin, la bière de base, les virées sur le port à deux heures du matin, le squatt des bateaux de plaisance avant les grillages et les cadenas… La plage les nuits d’été, le dos meurtri par les galets… Honfleur était un bonbon trop sucré, trop cher, artificiel… Franchement qu’y foutre? Quant à Deauville, à part y emmener les filles trois fois dans l’année, le samedi soir, pour aller danser… Qu’est ce qu’on aurait pu y voir?…  Je ne suis pas nostalgique mais quand en bas d’un placard de ma cave je vois mes paires de Go West je prends bien la mesure de ce que le temps nous vole et je peste…

    Hugo Pratt! Qu’était-il allé faire dans Pif Gadget? Et à l’époque je ne le lisais même pas! je lui préférais Docteur Justice ou Rahan… Comme quoi, le goût s’affine parfois… Il ne faut pas désespérer… Et oui, oui, le soleil! j’aime les ombres dures et les grands blancs brûlés…

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  6. Cécile

    Bref, nous parlons du temps (mais sans nostalgie donc) où Le Havre était mairie communiste …Je n’ai jamais vu de concert de Little Bob au Havre mais nos amis, plus âgés, en parlaient souvent – – comme d’une figure mythique. Maintenant une habite Saint Adresse, une autre est partie dans le Sud, il y a eu des bébés devenus grands, des séparations et de nouveaux couples. Un seul, je crois, est resté dans les appartements Perret. Je ne suis pas retournée là-bas depuis plus de trois ans.

    Je ne me souviens pas du tout de Pratt dans Pif (où je lisais Pif et Hercule, Pifou, léo bête à part et Dicentime le petit Franc (!!) (bref, les BD des petits). Mais on peut dire que sur ce coup-là, Pif avait du flair !!

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  7. Soluto

    > Hélas non, Cécile, je suis passé complétement à côté de ce film… Même pas entendu parler! Mais je vais essayer de réparer ça… D’aillleurs si quelqu’un a le DVD de ce long métrage je suis preneur. J’achète!… J’ai essayé de voir si on pouvait l’acquérir dans le réseau classique, mais apparemment pas… J’ai laissé un petit mot à la production. On verra bien… Les extraits vus m’ont fait penser à un film intitulé « Les coeurs verts » d’Edouard Luntz que je cherche aussi à retrouver…

    Quant au Havre, je pourrais vous en parler pendant des heures (j’adore ma ville…) mais je ne suis pas sûr que nos souvenirs persos doivent s’étaler dans les commentaires… On risquerait de lasser un peu… (mais quand même, je suis effaré du nombre de gens croisés dans ces années-là qui sont restés sur le carreau… Fin de la parenthèse…)

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