Mais la pauvre Hélène…

…était comme une âme en peine. Au lycée les garçons ne l’avaient pas vue. Ni pendant ses années d’université d’ailleurs. Elle était allée à quelques fêtes mais n’y avait jamais trouvé sa place. Elle avait fait des voyages de groupe avec des associations versées dans le culturel. Elle connaissait par coeur la Grèce et l’histoire de la renaissance italienne, mais pas les grecs, ni les italiens. Eux non plus ne l’avaient pas vue. Quand son chat est mort elle n’a pas cherché à le remplacer. Elle l’avait beaucoup aimé mais elle disait que ce petit animal était aussi une contrainte. Qu’elle était mieux seule. Elle avait renoncé à rencontrer un homme et n’en était pas triste. Maintenant, le mercredi matin, elle allait dans les quartiers donner un coup de main aux gens de la banque alimentaire. Finalement, pour tout le monde, c’était mieux comme ça.

Une réflexion au sujet de « Mais la pauvre Hélène… »

  1. sylvie

    pfiou ! en pleine tasse ! j’ai l’impression qu’on connait tous vaguement un archétype  "pauvre Hélène" quand on y pense…on y pense  en lisant le texte, on s’en souvient, comme on ne l’a jamais vraiment vue….

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