Archives pour la catégorie Peinture…

« Je suis couché dans un plaid bariolé comme ma vie… »


 



Les rythmes du train
La « moëlle chemin-de-fer » des psychiatres américains
Le bruit des portes des voix des essieux grinçant sur les rails congelés
Le ferlin d’or de mon avenir
Mon browning le piano et les jurons des joueurs de cartes dans le compartiment d’à côté
L’épatante présence de Jeanne
L’homme aux lunettes bleues qui se promenait nerveusement dans le couloir et me regardait en passant
Froissis de femmes
Et le sifflement de la vapeur
Et le bruit éternel des roues en folie dans les ornières du ciel
Les vitres sont givrées
Pas de nature !
Et derrière, les plaines sibériennes le ciel bas et les grands ombres des taciturnes qui montent et qui descendent
Je suis couché dans un plaid
Bariolé
Comme ma vie
Et ma vie ne me tient pas plus chaud que ce châle écossais
Et l’Europe toute entière aperçue au coupe-vent d’un express à toute vapeur
N’est pas plus riche que ma vie
Ma pauvre vie
Ce châle
Effiloché sur des coffres remplis d’or
Avec lesquels je roule


Blaise Cendrars.
Extrait des Pâques à New-York

Petites gens…


Acrylique sur Toile, plus grand que nature (détail de la toile  de couverture du catalogue des Rêveurs 2010)  

Terre de sienne naturelle, terre de Sienne brûlée, bleu de Prusse, Vermillon, vert de vessie, blanc parchemin, rose Alizarin Crimson, blanc de titane…  Le tout sur un fond Farrow& Ball Matchstick émulsion mate sur toile synthétique…

Palette Buster…


Acrylique sur papier  un peu plus grand que nature (détail d’une illustratrion)   2011

Terre de sienne naturelle, terre de Sienne brûlée, gris de Payne, bleu de Prusse, Outremer (teinte verte…) Vermillon, vert Viridian, blanc parchemin, blanc de titane…  Le tout sur un fond Farrow& Ball Matchstick émulsion mate sur papier Canson…

Washington, le plus grand de mes frères…


Acrylique sur papier   à peu près grandeur nature (détail d’une grande pièce)   2011

Sur la palette de verre coulent des rinçures incertaines… 

Des gris opalescents s’étalent, des bleus de cobalt sèchent et deviennent paillettes…

De grosses noisettes  de gloss varnish sont corrompues par un filet de vermillon…

Des soies de porc mal lavées et des poils de martre qui ne refont la pointe qu’entre mes lèvres pincées vont sans cesse cueillir la couleur…

Parfois le sillon de ma langue devient un peu jaune, ou rose, ou vert…

 

Benny Goodman boit un jus amer avec moi…

 

Un carreau de chocolat aux noisettes…

 

Une vie en or, je vous dis…


Station…

Acrylique sur toile   130 x 97 cm    2010


Des tubes écrasés tendrement, les doigts dans la barbouille, Ella Fitzgerald en boucle (encore… toujours…) du café recuit et des tuiles aux amandes… Paradis d’acrylique…

Temps de chien…

La belle vie…

J moins quatre…

Acrylique sur toile   120 x 120 cm    2010
Voilà, voilà… tout est emballé de papier bulles, prêt à partir au Carré du Théâtre de l’Hôtel de Ville… Je tremble un peu, comme à chaque fois que mes toiles et mes panneaux voyagent. Un coup, une rayure sont si vite arrivés… J’ai prévu mon accrochage, mais je sais aussi que ce qui collait sur le plan ne contente plus l’oeil de la même façon sur le mur… Pourvu que je ne lasse pas le gars du technique qui va me donner un  coup de main. Je peux vite me montrer tatillon ; un peu plus haut, un peu plus bas, à gauche, à droite, nan, c’était mieux avant, on recommence ou alors, non, vous aviez raison, on fait comme vous aviez dit au début, il y a trois heures… (ça, ça m’arrache la tripe de le reconnaître…) Quant aux éclairages, la brillance, les ombres projetées… Pfff…. Le gratin en perspective… Voyez le genre… A vendredi, chers tous… à vendredi… Au fait, z’avez tous reçu votre invitation? Laissez votre mail si vous voulez que je vous l’envoie…

Sur la route mouillée du THV…

Acrylique sur toile   97×130 cm 2010

Ces derniers temps, je n’ai plus rien posté sur le blog. Non que je sois devenu subitement sec, à court d’idées ou paresseux…. Bien au contraire… Je prépare une exposition qui me tient loin de l’ordinateur (ce monstre chronophage !) et qui m’oblige à resserrer les boulons à l’atelier… Je devais cette petite explication aux quelques uns, bien sympathiques, qui s’inquiétaient de mon silence (si c’est pas mimi, quand même…) de ces dernières semaines…
 
Donc, ci-dessus, pour patienter, je vous mets une des toiles qui figurera au Carré du Théâtre de l’Hôtel de Ville du Havre à partir du 2 avril… Mais bon… On reparlera de tout ça… Ce serait bien le diable si je ne vous adressais pas une petite invitation plus personnalisée d’ici là…

Petit Rêveur en casquette bleue…


Donatien

En cliquant sur l’image vous pourrez rentrer dedans, je veux dire dans le grain de la toile et le moelleux des couleurs… C’est pour ceux que la barbouille, en tant que matériau, tout comme moi, toujours épate…

Et puis, suite à une fausse manip’,  j’ai viré Narbé, qui aussitôt m’en a fait le reproche (Hé, Nanard, mets-moi six côtelettes à gauche, c’est Jeanne qui viendra les chercher… Tu les glisses sur l’ardoise, je te les règle vendredi….)


Voilà   donc le retour de Narbé, joyeux boucher!