La poupée du diable…

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Stylo-bille   Couleur numérique…

L’assassinat

C’est pas seulement à Paris
Que le crime fleurit
Nous, au village, aussi, l’on a
De beaux assassinats Il avait la tête chenue
Et le cœur ingénu
Il eut un retour de printemps
Pour une de vingt ans Mais la chair fraîch’, la tendre chair
Mon vieux, ça coûte cher
Au bout de cinq à six baisers
Son or fut épuisé Quand sa menotte elle a tendue
Triste, il a répondu
Qu’il était pauvre comme Job
Elle a remis sa rob’ Elle alla quérir son coquin
Qu’avait l’appât du gain
Sont revenus chez le grigou
Faire un bien mauvais coup Et pendant qu’il le lui tenait
Elle l’assassinait
On dit que, quand il expira
La langue ell’ lui montra Mirent tout sens dessus dessous
Trouvèrent pas un sou
Mais des lettres de créanciers
Mais des saisies d’huissiers Alors, prise d’un vrai remords
Elle eut chagrin du mort
Et, sur lui, tombant à genoux,
Ell’ dit :  » Pardonne-nous ! «  Quand les gendarm’s sont arrivés
En pleurs ils l’ont trouvée
C’est une larme au fond des yeux
Qui lui valut les cieux Et le matin qu’on la pendit
Ell’ fut en paradis
Certains dévots, depuis ce temps
Sont un peu mécontents C’est pas seulement à Paris
Que le crime fleurit
Nous, au village, aussi, l’on a
De beaux assassinats

Georges Brassens 1962

Une réflexion au sujet de « La poupée du diable… »

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