(Toujours extrait de la même toile à venir… Quel suspens!)
Amour, je ne me plains de l’orgueil endurci
Amour, je ne me plains de l’orgueil endurci,
Ni de la cruauté de ma jeune Lucrèce,
Ni comme, sans recours, languir elle me laisse :
Je me plains de sa main et de son godmicy. C’est un gros instrument par le bout étréci,
Dont chaste elle corrompt toute nuit sa jeunesse :
Voilà contre l’Amour sa prudente finesse,
Voilà comme elle trompe un amoureux souci. Aussi, pour récompense, une haleine puante,
Une glaire épaissie entre ses draps gluante,
Un œil hâve et battu, un teint pâle et défait, Montrent qu’un faux plaisir toute nuit la possède.
Il vaut mieux être Phryne et Laïs tout à fait,
Que se feindre Portie avec un tel remède.
Pierre de Ronsard (1524-1585)
Quel suspens effectivement ….
« Cher Soluto, je ne me plains pas de ce visage inquiétant »
a) deux yeux droits et deux narines gauches, sont-ce là les résultantes d’une utilisation abusive des sextoys ?
b) on connaissait le Prince des poètes auteur de poèmes délicats, souvent objets de commandes royales et de ce fait grassement rémunérées…Ronsard fut un poète qui s’y connaissait en business ! En revanche, vous nous faites découvrir un aspect de sa poésie totalement inconnu de nous et c’est une réjouissance, si tant est qu’on puisse utiliser ce substantif dans le contexte !
c) « Quel suspens » commentez-vous à escient. Le terme est véritablement approprié à votre manière de dévoiler par touches successives votre travail. A ne surtout pas confondre avec suspense, mot anglais, qui n’a aucun rapport à ce que vous nous transmettez. Le suspens est un mot français magnifique, peu usité, qui sous-entend quelque chose comme du temps en suspens, on osera évoquer « du hors-temps ».
Décidemment, cher Soluto, votre talent est un incessant enchantement.
Insoutenable ! … Vous avez vu juste
> Oh, Laurence, je n’ai pas eu de mérite… La très chère était nue et connaissant mon coeur…