Portrait d’écrivain : Colette…

les vrilles de la vigne, Sido, Colette, acrylique, encre de chine, dessin, soluto, lavis, auteure, poesie
Encre de chine sur papier préparé, 21 cm x 29,7 cm, août 2021

Comme le rossignol de la nouvelle qui manqua de mourir ficelé dans les vrilles de la vigne je me suis laissé attraper par la ligne tournée et chantante, sensuelle et raffinée de Colette. J’avais seize ans, j’étais mal dessalé et mon innocence, sans être crasse, trouvait à se désagréger dans ses pages.
Depuis elle ne me laisse pas tranquille toute une année. Arrivent toujours ces heures blanches, que je cherche à rehausser, où mon doigt indécis, courant sur les rayons de mes étagères, la déniche, la soulève et l’emporte.
Elle s’ouvre aux bonnes feuilles, sa féminité m’envahit et les pages prennent une odeur de peau, de blé haché ou de bête têtue.
Voluptueuse et cruelle, incisive ou languissante, elle a la puissance des entêtantes dont on s’éprend éperdument.
Je m’en méfie aussi un peu.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

Current ye@r *