Soupçons…

aquarelle portraits le havre soluto

Aquarelle 16 x 24 cm

On sourit comme un saint
On ne bronche pas
Quand le vent souffle fort on s’aplatit, creuse le ventre, serre les fesses
On attend que ça passe
On ne se lève pas
Le moindre mouvement éveille l’attention du chasseur
On ne joue pas non plus au plus fin
Plutôt que museler on laisse parler, on rassure, on restaure
Fantasmes, ruminations minent, mentent
Les fragiles grimpent aux cocotiers, décrochent les fusils, tirent dans le tas
Plus modestement les dupés, les floués, les trompés se meurtrissent, s’asticotent, se tarabustent
Ils veulent se guérir du doute, rêvent de preuves, se ravagent
Puisqu’il faut qu’ils compliquent, qu’ils complotent, qu’ils tricotent ou qu’ils supputent
Puisqu’il importe qu’ils tiennent, qu’ils sachent, qu’ils mordent
Qu’on leur jette au museau une chanson d’été, rincée de sanglots, déminéralisée, lascive et irisée.
Mais surtout qu’on n’avoue rien

Puisqu’ils ne supportent pas la vérité, qu’on la leur épargne

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