Oh non pas ce soir…

portrait soluto huile peintureHuile sur toile – 2015 – 46 cm x 33 cm

 

A fleur de toile, retranchée dans la trame, surprise, les doigts aux lèvres
Les cheveux roux brulés, l’orange aux joues, le regard violet
Appuyée sur les coudes, presque nue, le couvre-lit chenille sur les cuisses

Elle a froid, toute sa peau fraîchit.
Elle aime l’odeur de la térébenthine, grignote mes cerneaux de noix
Mastique avec application mes abricots secs et raconte l’art de barboter

A la barbe des vigiles fards, poudre et rouges à lèvres.
Elle et moi partageons le goût de la couleur.
Elle se propose d’aller pour moi voler des pinceaux.

Mais pas ce soir : à 18h30 elle a un baby-sitting.

 

8 réflexions au sujet de « Oh non pas ce soir… »

    1. soluto Auteur de l’article

      Merci cher Philippe de votre commentaire sous ce billet… Souvent on pense à Matisse : « Un ton seul n’est qu’une couleur, deux tons c’est un accord, c’est la vie. »

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  1. Hub de Nantes

    Une « association de malfaiteurs normands » ! Oui monsieur le commissaire ! Comme Bonnie et Clyde, mais en bord de Seine… Djihadistes ? non, je ne crois pas… mais quand même ! Ils projettent un gros coup…

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    1. soluto Auteur de l’article

      Cher Hub, si les prisons de Nantes sont avenantes (selon la chanson) celles de ma région souffrent d’une sale réputation. Je ne souhaite pas aller la vérifier par moi-même. La mignonne a plus d’un tour dans ses poches à double fond mais je tiens absolument à me dissocier de ses forfaits! J’irai acheter mes brosses moi-même! Il faudra qu’elle se fasse à l’idée d’être payée pour être là, devant moi, à ne rien faire sinon prendre la pose…
      Qu’elle reste en bord de scène sans m’y impliquer… Bonnie soit qui mal y pense!

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    1. soluto Auteur de l’article

      Cette chipie s’est pointée tout à l’heure avec un flacon maousse de l’Homme Idéal, de Guerlain ! Je suis allé le reporter à la parfumerie du centre commercial. Ils m’ont d’ailleurs bien enquiquiné ! Voulaient savoir quand le larcin avait été commis et comment ! Et pas un merci ! Je crois qu’il va y avoir des remontées de bretelles chez les grands blacks chargés de la surveillance du magasin!
      Je n’ai pas pu m’empêcher de poser la question à l’ingénue : pourquoi l’Homme Idéal ?… J’ai eu droit, en guise de réponse, à un « qu’est-ce que j’en sais moi ? Peut-être parce que ça ressemble à tes bouteilles d’encre de chine (on se tutoie maintenant…) »
      J’ai eu raison de l’interroger : une interprétation sauvage, toujours favorable au vieux mâle, est si vite arrivée…
      Quant à vous chère Célestine, et c’est heureux, je crois que votre surmoi vous protégeait beaucoup. Je ne vous sens pas clepto pour deux ronds…
      PS :Le secret du manège est délicieusement terrifiant…

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    1. soluto Auteur de l’article

      Je ne redoute pas l’ivresse. Au contraire: je la désire. Tel est mon drame… Je suis bien obligé de me combattre à défaut de me vaincre… (Non, mais dites donc! Et la morale? C’est pas beau de voler! C’était un plaisir rare d’imaginer qu’on enguirlandait ces vigiles défaillants. Comment vouliez-vous que je me prive de ça ?…) Ce qui est extraordinaire c’est que votre commentaire arrive au moment précis où ma petite voleuse revient dans ma vie! J’ai même cru que c’était elle qui l’avait posté. Mais non, finalement, ce n’est pas possible. Elle commet une faute à chaque mot (et presque à chaque geste) et ne s’interroge ni sur mes craintes, ni sur mes élans. Sans doute me la suis-je mieux attaché en n’acceptant pas son cadeau… Merci de votre passage chère Françoise…

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